Jacques, ce Blogueur Voyageur envoyé sur terre pour nous aider, nous-autres simples mortels…

Blogueur voyageur, plus qu’un métier, une vraie passion.

Jacques est un blogueur voyageur heureux, quoiqu’un peu fatigué ce matin. Faut dire qu’il rentre tout juste de Bolivie, une contrée magique où il vient de passer 3 mois de folie. Il a hâte d’aller raconter son périple à ses fans qui n’attendent que ça depuis plusieurs mois. Les blaireaux.

D’une manière générale, Jacques est heureux de sa vie de bohème façon 2.0, heureux de ce qu’il représente pour tous les losers internautes qui suivent assiduement ses aventures depuis le début.

Et il est généralement fier de clamer haut et fort que son existence tient finalement dans un sac à dos contenant simplement une boîte de paté de campagne Paul Prédault, une connexion Analytics, un miroir et un slip propre. Le fameux mythe du « nomade digital » comme dirait l’autre.

 

Blogueur Voyageur, un métier tant con-voité :

Ces journée sont rythmées de blogging, de repos, de soins du visage et de vérification de son solde Paypal. Et ça lui va très bien comme ça. Ma foi, elle est pas belle la vie?

 

En tout cas, pour le moment, place à la rédaction d’un nouveau billet sur son blog.

Vu que depuis qu’il est devenu un blogueur voyageur célèbre, Jacques n’aime pas trop se fouler et vu aussi qu’il a aussi tendance à écrire comme un pied, Jacques se tourne de plus en plus vers la vidéo.

C’est pratique la vidéo, c’est vite bouclé, ça fait pro, et de toutes façons ses lecteurs sont bien trop fans de son style et de ce qu’il représente pour (oser) lui reprocher quoique ce soit. Il le sait bien. Et vu qu’en plus il se trouve plutôt beau gosse, il se dit que c’est presqu’un cadeau pour leurs yeux qu’il leur fait en publiant de cette façon finalement.

 

Hopla, en 5 minutes la séquence est en ligne et la newsletter aux milliers d’abonnés envoyée. Journée de travail terminée. Place maintenant à la détente.

 

Jacques s’installe dans son « canapé IKEA Flömssteub » et réfléchit un instant à la future destination de son prochain voyage. Le problème c’est qu’il commence à avoir fait le tour de tous les pays « low cost » de la planète au bout d’un moment.

Guatemala, Thaïlande, Laos, Colombie, Burkina, Haïti, etc… Tu sais ce genre de contrées « paradisiaques » où tu vis comme un roi avec moins d’un euro par jour.

Bon ça, il s’en vante pas trop Jacques dans ses billets. Evidemment que non. Lui ce qu’il préfère, c’est miser sur les paysages fantastiques, le côté « fiesta à gogo » et les jolies gonzesses pour faire baver son lectorat.

 

Ben quoi, c’est sûr que si tu racontes que t’as bouffé de l’iguane grillée dans un taudis Gautémaltèque pour le prix d’un simple clic sur le plus miteux des MFA, ça le fait pas trop non plus. Faut pas sortir de Saint-Cyr pour le comprendre.

 

Non, ce qu’il faut, c’est mettre l’accent sur le trip total de se retrouver dans un pays exotique, expliquer la richesse liée à la découverte d’une autre culture (ndlr : même si en vrai t’en as rien à cirer), si possible se prendre en photo avec une jolie hôtesse dans un bistrot miteux de la basse ville et poster la scène sur son blog au beau milieu d’un billet destiné à passer un petit coucou à tous ces couillons de lecteurs bloqués dans leur pitoyable 35h routinier.

 

 Et roulez jeunesse.

 

C’est pas compliqué le Blogging. Suffit d’être positif et motivé. Et de le faire savoir à tout le monde. Et ça, Jacques l’a bien compris.

Façon, ce qui est bien pour Jacques, c’est qu’après avoir franchi un certain cap en terme de notoriété, il a même plus besoin d’aller se faire chier à poster des comm chez les collègues ou à démarcher des blogueurs pour des échanges d’articles.

Non, depuis qu’il a atteint un certain degré de notoriété, ce sont maintenant les autres qui viennent directement à lui.

C’est hallucinant! Faut le voir pour le croire : quasiment aimantés les mecs. Un peu comme des mouches autour d’un pâté fraichement démoulé. Et c’est ça qui est bien.

 

 

Bon, des fois faut dire que c’est un peu chiant aussi : Ces couillons lui cirent tellement les pompes qu’il en viennent à les lui user à force. Et quand on connaît le prix d’une paire de godasses ici et qu’on se dit que ça représente quasiment un bon mois de vacance là-bas… Ca a tendance à faire chier à la fin.

 

De toutes façons, au bout d’un moment, Jacques est un blogueur voyageur tellement célèbre qu’il finit par même plus leur répondre à tous ces poireaux de suiveurs. Déjà qu’il leur fait l’honneur de leur dispenser gracieusement ses précieux conseils de vie sur son mythique blog… Faudrait voir à pas trop en demander non plus. Faut pas déconner.

 

Quoiqu’il en soit, il sait pertinemment qu’il fait parti de ceux qui ont réussi. Des pionniers, des précurseurs, des Gourous même : Bien conscient que ses paroles valent de l’or et son quotidien n’est qu’argent.

 

La moindre de ses mentions sur Twitter peut entraîner la surchauffe de tout bon serveur mutualisé qui se respecte.

La plus insignifiante de ses recommandations sur son blog affole la bande passante de n’importe quel hébergeur pourtant à la pointe de la technologie.

Le plus ordinaire de ses billets est dévoré par des hordes de fidèles tous prêts à le remercier pour sa façon d’illuminer leur modeste vie et à lui inventer des compliments toujours plus improbables en section « Commentaires ».

 

Bref,

 

Jacques est le meilleur, bien conscient que la seule chose qui lui arrive à la cheville c’est sa chaussette.*

Jacques est respecté : Quand il dit « hein? » Personne ne dit « Deux ».

Jacques est craint : Quand il refoule du goulot, personne ne s’amuse à lui dire « Prenez un chewing gum Emile ».

 

Bref, Jacques est un tout. Un exemple. Un surhomme. Un demi-Dieu : Un blogueur voyageur vedette finalement.

 

Et il le sait mieux que personne.

 

Qu’as-tu pensé de cet article? Et toi, plutôt « Jacques » ou plutôt « suiveur » pour le coup?

On se retrouve juste en dessous 😉

 

(* J’aurais bien aimé que ce soit le cas, mais c’est pas de moi 🙂 )

 

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