(Comme le dirait Paco Rabanne) « Une fois n’est pas couture » (oui je sais ça va…), aujourd’hui j’ai bien envie de te parler de Strategie Internet et d’enfiler pour la peine mon costume de « Blogueur-formateur-moraliste-gourou-coach-conseillerduneviemeilleure » histoire d’évoquer la bonne attitude à adopter avant de te lancer dans tout projet, quel qu’il soit.
Sur le web ou ailleur entre nous soit dit. Parce que oui, aussi étonnant que ça puisse paraitre, ya pas que le oueb dans la vie. Si si j’te jure.
Pour étayer mon propos, donner plus de force à mon argumentaire, essayer de te captiver jusqu’à la fin du billet, et parce qu’il faut savoir donner de sa personne, je vais te raconter une histoire vé-cul (la mienne) dans laquelle je passe allègrement pour une quiche. Pour la bonne cause.
La Strategie Internet, la clé du succès?
Il était une fois, une jeune homm… heu…
C’est l’histoire d’un mec, moi en l’occurence, qui venait de se lancer un défi physique un peu con et totalement inutile à l’échelle de l’humanité. Tu sais le genre de défi idiot qu’on se lance le lendemain des fêtes de noël histoire de retrouver la ligne ou du moins un semblant de condition physique.
Bref, tout moi il y a à peu près un an et demi de ça.
Début janvier 2012, je m’étais fixé pour objectif de me remettre au footing histoire de retrouver un peu de jus et surtout gouter à nouveau avec délectation au vieil adage « mens sana in corpore sano ».
Parce que oui, clairement, pour moi le sport a toujours fait office de thérapie et reste le meilleur remède contre le stress, la fatigue physique, l’épuisement mental, ou encore le moral en berne* (*rien à voir avec Stéphane soit dit en passant). C’est comme ça.
Le projet était simple : me remettre à courir histoire de retrouver mes cannes d’il y a 10 ans. Epoque à laquelle je pratiquais le handball à un bon niveau régional et où j’étais physiquement au top (ndlr : toute proportions gardées j’entends – ça va oh, fais pas chier).
Bref, tout un programme.
Jusque là rien de bien compliqué (quoique?) sauf qu’en plus, histoire de faire un peu monter la sauce et rajouter un soupçon de piment, je comptais bien participer 8 mois plus tard à une petite course locale de 10 kilomètres que j’ambitionnais de courir en moins de 45 minutes (ndlr : ce que j’aurais fait les yeux fermés 10 ans auparavant soit dit en passant – non mais je précise au cas où…).
J’ai donc commencé l’entraînement dès janvier 2012 avec la rage et la ferveur d’un bulot sous acides. Le plan d’action? Il était tout simple : Me lever au minimum 2 fois par semaine à 6h00 du matin pour aller courir comme un malade pendant 3/4 d’heure et terminer le dimanche par une session de 10 bornes que je m’évertuais à plier le plus vite possible histoire de réaliser des chronos et constater mon évolution au fils des mois.
Tu te demandes sans doute pourquoi 6h du matin hein? Tout simplement parce qu’avec un minot de 10 mois (à l’époque) et des journées bien chargées, c’était le seul créneau qu’il me restait pour tout te dire. Mon petit moment à moi en somme. Que personne ne se battait pour me piquer d’ailleurs. Tu m’étonnes, en plein hiver, par -5°C, du givre plein les narines j’ai jamais trop eu de soucis avec qui que ce soit sur la route…
De l’avis de tous, j’avais un sacré courage et une belle motivation. Et comme un poireau, j’étais plutôt fier qu’on me le dise sur le moment.
Je passe les détails mais pour te la faire simplement : mon projet était de me mettre minable voire de froler l’évanouissement et la syncope à chaque entrainement. Pas bon pour l’organisme je sais mais quand je me lance dans un truc, qui plus est en sport, faut que ça dépote.
J’y peux rien.
J’étais on ne peut plus motivé faut dire aussi et le plus beau dans tout ça, c’est que j’ai tenu le rythme jusqu’à la date de la course. Déjà une petite victoire en soi? Oui si on veut dans un sens…
Le fait est qu’on est pas sur un blog de développement perd-son-aile ici et que les petites réussites à 2 balles m’intéressent au moins autant qu’un documentaire sur l’histoire de l’art moderne diffusé sur la TNT après 3h du matin.
Finalement et pour conclure (parce qu’on va pas y passer la nuit non plus) :
Oui je l’ai courue cette fameuse course.
Oui je suis arrivé à la fin de ces 10 kilomètres.
[la question qui tue] Mais en combien de temps? [/la question qui tue]
Je te le donne Emile = 53 minutes et des poussières.
Bref ya pas d’autres mots : Un chrono minable.
J’ai complètement foiré mon défi et j’ai arrêté de courir dès le lendemain de la course. Carrément dégouté par la fulgurance de ma progression digne de celle du parti Communiste Français dans les suffrages depuis près de 20 ans.
Le bilan de cette anecdote palpitante?
Il est limpide comme de l’eau de roche dans un verre de Pastis 51 :
J’y suis allé comme un bourrin débordant d’énergie et de motivation mais sans aucun plan d’action digne de ce nom. Bien mal m’en a pris.
J’ai tenu grâce à ma volonté certes mais mon chrono m’a fait comprendre une chose : J’aurais du procéder plus intelligemment, prendre le temps de la réflexion = Définir une vraie stratégie qui tienne la route en somme.
D’ordinaire posé et réfléchi, j’ai foncé tête baissé et le résultat fut conforme à ma stratégie (inexistante) : Ridicule (ndlr : ou en tout cas proche du néant).
Alors oui, j’en entends déjà certain(e)s : 53 minutes c’est pas mal d’accord.
Enfin je veux dire, c’est pas un drame un chrono comme ça. Mais par rapport à ce que je pouvais faire, j’ai carrément pas progressé en 8 mois d’entrainement plutôt intensif* (*si on se place bien entendu dans le contexte d’un jeune papa trentenaire qui a plus fait de sport de manière assidue depuis près de 10 ans…)
La raison de cet échec : j’ai pas suffisamment travaillé les fondations, j’ai pas assez renforcé la base : les « cannes » dans le cas présent.
Sans cannes et donc sans puissance : point de performance. Je l’ai vérifié bien malgré moi.
Ce que j’aurais du faire : renforcer musculairement mes jambes pour ENSUITE travailler mon cardio. C’était ça la clé finalement.
En gros, c’est un peu comme si j’avais voulu courir les 24h du mans avec une Fiat Punto en entretenant le secret espoir de finir bien classé devant des caisses équipées de V12 ronflants. Utopique.
Que faut-il retenir de cette anecdote en carton?
Tout simplement 2 choses :
1. Avant de se lancer dans nimporte quel projet/aventure/entreprise que ce soit, toujours penser à vérifier que les bases sont solides. La motivation des débuts ne te portera pas bien longtemps si ton coffre est vide. Je le sais, j’ai testé.
2. Une fois les bases solidement acquises : établir une vraie stratégie, un véritable programme réfléchi et adapté à tes objectifs.
C’est quasi certain que si j’avais agi dans ce sens, j’aurais atteint ou du moins approché mon objectif initial.
Et toi alors qui lit mon pauvre billet dans lequel je te raconte ma vie avec l’intime conviction d’être intéressant :
Tu fonces comme un bourrin en général ou bien tu prends le temps de réfléchir au meilleur moyen d’atteindre tes objectifs?
Je parle de strategie internet ou de tout autre domaine bien sûr.
Viens donc me le raconter dans la section « Commentaires » histoire que j’ai l’air un peu moins con (ou pas) pour le coup 😉
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C’est tout à fait juste, et c’est assez flippant de constater que même dans le métier certaines personnes estiment qu’une stratégie ne sert à rien, car c’est du blabla et qu’il faut se concentrer sur l’action et le court-terme, sous prétexte que ce serait avoir les pieds sur terre.
C’est du vécu et il ne faut pas s’étonner de voir alors des clients se prendre le mur de plein fouet.
Ah oui le fameux « lancez-vous sans hésiter et réfléchissez après… si vous avez le temps »
J’aime beaucoup celui-là. Et j’ai testé : ça marche pas 🙂
Sans stratégie, on se lance avec un vague objectif sans aucun de véritables jalons mesurables en cours de route et on fini souvent par un plan B parce que le plan A foire bien loin du but espéré.
Bien des nuisibles, que tu dénonces d’ailleurs assez régulièrement sur ce blog, ont par contre une vrai stratégie bien rodée et se nourrissent sans état d’âme de cette fausse facilité apparente de créer un site.
Au fait, sais tu qu’il existe une plante vivace que l’on appelle POIREAU perpétuel ?
Le poireau perpétuel? Oui je connais, mijoté avec un bon pigeon farci c’est un délice d’ailleurs!
Pour le reste, 100% d’accord avec ton commentaire l’@mi.
Hello,
Bon, pour te consoler un peu, car j’ai un peu fait le même genre d’expérience avec le footing, c’est quand même difficile de refaire les même performances que quand on avait 10 ans de moins. Moi aussi j’ai tenté et résultat je me suis claqué le mollet lors d’une session à la bourrin. Bon tu me diras que j’ai certainement pas adopté la bonne stratégie non plus et tu auras raison…mais l’âge fait des ravages 😉
Eh oui, qu’on soit jeune ou vieux, on a tous un point commun : on vieillit tous les jours 😀
C’est rageant, frustrant, mais c’est comme ça.
Et j’ai que 30 ans… 🙂
Décidément tout fout le camp. C’est la crise, des études confirment que le pénis humain rétrécit de génération en génération, le printemps n’existe apparemment plus.
Et maintenant le pompon: je m’absente de TDM 2-3 semaines, je reviens et Sylvain s’est mis au développement personnel! WTF???
Avoue, c’est dans un de tes évènements inter blogueurs qu’on t’a donné l’idée, c’est ça? 😀 😀
En plus tu me rappelle que maintenant qu’il fait meilleur je n’ai plus d’excuse pour ne pas retourner courir. Franchement c’est pénible.
Sinon stratégiquement, je suis plutôt analytique donc je pense avoir plutôt le défaut inverse et réfléchir parfois trop. En même temps j’aime pas les trucs trop abstraits, donc j’aime bien tester très tôt des prototypes, des mini budgets, etc (sur le web tout cas parce que c’est souvent faisable facilement).
En passant, petite incohérence entre le titre (stratégie internet,…) et la conclusion, non? Mais il est vrai que parfois le SEO a ses raisons que la raison ignore 😉
😀 😀 😀
Sacré Samuel, toujours le mot juste et la répartie tranchante 😉
Tout bon du début à la fin de ton commentaire, que des trucs vrais dans ta tirade. Chapeau.
Pour ce qui est du SEO, je crois que je suis démasqué aussi.
Mais bon, faut dire que depuis que j’ai pris connaissance des 200 variables que compte l’algo Google sur un blog dont j’ai oublié le nom (mais dont le logo ressemblait étrangement à 2 grandes lèvres si mes souvenirs sont exacts…:D), je balance la sauce niveau optimisation histoire de faire péter les compteurs analytics.
Sinon, concernant le développement personnel, j’ai toujours été un grand fan. Si si. Hum.
Un de mes prochains billets t’en donnera la preuve i-raie-futable 😉
Cordialismatude personnellement développée,
Sylvain
Mdr, j’avais jamais vu mon logo comme ça mais maintenant que tu l’as dit je ne comprends pas comment personne n’a pu relever l’analogie avant 😀
Ok, pardon d’avoir douté, seul un life coach/gourou de grande classe pouvait décrypter ma création de la sorte et lire entre les lignes.
En tout cas je comprends mieux la dominante masculine dans mon audience, moi qui pensais bêtement que c’était à cause du sujet, j’étais loin du compte!
En plus tu m’ouvres tout un champ de nouveaux axes pour ma communication, vraiment du fond du coeur merci 😀 😀
En tout cas c’est très bizarre, je me demande si par erreur tu n’aurais pas aussi tranché Godwin, parce que le point qu’on finit toujours par atteindre dans tes commentaires se réduit bien souvent à un simple G 🙂
Salutationnage re-con-naissant et encore plus fan de son logo qu’avant 😀
😀
Je commence à me demander finalement si c’est pas ça justement qui me fait basculer dans le graveleux à chaque fois que tu viens commenter ici 😀
Quoiqu’il en soit ne change rien sur kaféine.
Et surtout pas ce logo qui doit te permettre à terme de toucher du doigt un lectorat plus élargi.
Cordialages sincères,
Sylvain
Je peux me tromper, mais j’ai l’impression que ce tropisme marketingo-tranchien vers la bagatelle date de bien avant fin 2012, période charnière de ton blog s’il en est puisque qu’elle est celle de ma découverte de ce temple du grand n’importe quoi cordial.
Ceci étant rassure-toi: j’ai pétri ce logo de mes propres doigts et je ne compte pas y renoncer.
Kaféine Marketing à vocation à accueillir ses visiteurs avec chaleur, à leur donner envie de goûter et regoûter à ce qui leur est proposé, et à parfois se montrer sans-culotte pour aller contre le sens commun et l’ordre établi.
Et pour moi ce logo reflète pleinement les valeurs du projet.
Amitié sincère et lucide quand au dérapage annoncé des commentaires de cet article 🙂
Samuel
Ecoute Samuel, traiter ce sujet qu’est le marketing comme tu le fais avec autant de profondeur requiert un certain doigté ainsi qu’un bon maniement de la langue : conditions que tu remplis haut la main.
Ton blog sort clairement du moule et jouit désormais d’une certaine re-con-naissance.
Belle pénétration maitrisée et volontaire de la blogosphère en tout cas,
Et longue vie à Kaféine Marketing 😉
J’essaie à chaque fois d’en faire une véritable fontaine ruisselante de con-naissance, et même si je n’ai pas la prétention d’affirmer que j’y parviens à chaque fois, je ne ménage pas ma peine pour qu’elles aient toutes un souvenir impérissable (les personnes qui visitent Kaféine Marketing, tu avais compris j’en suis sûr ^^).
En tout cas j’espère que tu apprécieras ton slogan, j’ai mobilisé doigté, maniement de la langue et énergie pour le créer 😀
Franchement vu l’ve-lour de ton style littéraire, chaque session sur ton blog est un véritable moment de plaisir intense.
Quelle chaleur dans le phrasé et la tournure de tes phrases. J’en ai des sueurs à chaque fois.
En tout cas, cette chaleur oblige chaque lecteur de Kaféine Marketing à retirer son pue-l’ovaire et se mettre en tenue légère pour résister à ton talent.
Pffff c’est chaud là, ça fume 😀
Le problème souvent, avec une vraie stratégie, c’est que c’est chronophage. Ça a donc tendance a bouffer sur toutes les autres priorités « courantes » : savoir déléguer peut alors être la clé. Pour ma part mes idées vont plus vite que mes stratégies, j’en abandonne donc des paquets chaque année …
Chronophage? Mouais… La stratégie se résume des fois à quelques heures de réflexions dans le cas présent.
Pour l’exemple que je prends dans le billet, si j’avais ne serait-ce que 3h à faire des recherches sur Google genre « comment gagner en cardio » ou « comment avoir plus d’endurance » peut-être que je me serais pas autant égaré et que j’aurais pu éviter de perdre 8 mois d’entrainement quasi-inutiles…
Tu reconnaitras que dans le cas de la course à pied, difficile aussi de déléguer quoique ce soit 😉 🙂