La reussite en ligne est-elle finalement basée sur le partage?
C’est un nouveau coup dur qui vient encore de s’abattre sur le web-entrepreneuriat français en plein cœur de cette période estivale.
Jacques, un jeune vendeur virtuel spécialisé dans la vente de slips fourrés vient en effet de fermer son e-commerce après seulement 4 mois d’activité.
Il avait apparemment tenté d’appliquer un conseil éculé de la reussite en ligne qui martelait à l’envie que le succès sur internet était avant tout basé sur le partage. Reportage.
Reussite en ligne et partage, le dogme con-ceptisé à la mode :
« Je comprends pas, j’ai pourtant tout fait comme les plus grands experts du développement personnel monétisé me l’avaient conseillé sur leurs propres blogs.
Mais aujourd’hui le constat est sans appel : je dois repartir à zéro, sans un sous. »
C’est sans détour et la mine complètement déconfite que Jacques, désormais ex-ecommerçant, commence son entretien avec notre équipe venue à sa rencontre.
Le jeune homme, visiblement abattu ne s’explique toujours pas comment il a bien pu faire faillite aussi rapidement après avoir pourtant suivi scrupuleusement les conseils avisés des plus grands experts virtuels de la reussite en ligne.
« Il m’arrivait souvent de lire sur des blogs dédiés à la réussite en ligne que c’était du partage et du don de lui-même que l’être humain tirait sa plus grande richesse.
Ca tombait bien puisque je comptais bien devenir millionnaire grâce au web assez rapidement.
Et vu tout ce que je donnais à longueur de journée, il ne faisait aucun doute pour moi que ça allait finir par arriver bien assez tôt. »
Le jeune entrepreneur nous explique en effet avoir mis en pratique de la meilleure des façons ce fabuleux concept puisque durant les 120 jours et 17 heures qu’a compté son activité, il n’a eu de cesse de réorienter inlassablement ses clients potentiels vers d’autres vendeurs opérant sur le même créneau que lui.
Avec en toile de fond cette fameuse promesse de récupérer à terme au centuple chaque « gain potentiel » gracieusement offert à ses concurrents.
Encore aujourd’hui il met tout de même un point d’honneur à rectifier nos propos :
« Ce ne sont pas des concurrents.
Parler ainsi dénote totalement de votre ignorance manifeste de la culture du web 2.0.
J’ai compris au fil du temps après l’avoir lu des milliers de fois, que sur internet nous sommes tous partenaires. Et que c’est bel et bien ça qui fait la force, la richesse, la beauté et le secret de la reussite en ligne.
Le problème doit surement venir de moi. »
Visiblement, le désormais ex-millionnaire en puissance ne s’explique toujours pas comment il a bien pu réaliser un chiffre d’affaires de zéro euro en plusieurs mois d’activité. Il précise :
« Là où ça a été une franche réussite par contre, c’est que désormais je suis extrêmement populaire sur mon ancien créneau, celui des slips fourrés.
Je reçois tous les jours des coups de fils d’anciens
concur… partenaires qui me disent tous sans exception qu’ils me trouvent super.Pas plus tard que la semaine dernière, l’un d’eux m’a même envoyé une carte postale des Maldives. C’est un geste qui m’a touché. » nous avoue-t-il avec émotion, les yeux larmoyants.
Là où le bat blesse, c’est qu’il se refuse encore et toujours à voir la vérité en face et considère que si son projet a capoté, c’est purement et simplement de son entière responsabilité, comme mentionné là-aussi sur les blogs d’experts.
« Je suis allé re-vérifier sur les sites en question et les pros sont formels : ceux qui échouent ne peuvent s’en prendre qu’à eux.
Sans doute n’ai-je pas assez cru, osé imaginer ou même voulu la réussite de mon projet avant de me lancer.
La célèbre loi de l’attraction que seuls les vrais experts connaissent est formelle sur ce point… »
Quoiqu’il en soit, la niche du développement personnel semble paradoxalement se porter mieux que jamais avec une influence sur les internautes manifestement croissante au fil des mois.
A l’heure où nous bouclions ces lignes, un jeune blogueur Bourguignon échappait de peu à la mort après s’être jeté avec entrain quelques minutes auparavant du 5ème étage de son immeuble de banlieue.
Selon ses proches totalement sous le choc, il avait apparemment lu à maintes reprises sur des blogs spécialisés que c’était de ses propres erreurs qu’on progressait le plus et comptait visiblement par ce geste insensé « accélérer son apprentissage ».
De notre envoyé spécial.
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Tout ceci n’étant bien entendu (peut-être) qu’une fiction ! 😉
Va savoir…? 😉
On a mal pour ce sympathique infopreneur.
Mais bon, il a la bonne attitude, qu’il continue à avancer et il ira quelque part (et peut-être même loin!) 😀
Mais je me demande s’il n’a quand même pas été un peu trop gourmand. Pour un premier business il n’a pas pris la niche la plus facile.
Le slip fourré c’est chaud quand même. Et autant le dire sans détour, ça ne convient pas à toutes les bourses…
C’est certain qu’il faut être sévèrement burné pour prendre ce marché qui ne demande qu’à s’emballer.
Quoiqu’il en soit, Jacques est un web entrepreneur gonflé et ambitieux, jamais en reste lorsqu’il s’agit de mettre au chaud les bijoux de famille 😀
Décidément, le pauvre Jacques… Après être sortis de prison, je le voyais en route pour la gloire, et voilà… Patatra. Ce n’est pas demain qu’il fera son entrée… en bourse !
J’espère pour lui qu’il n’est pas « vidé » et qu’il saura rebondir encore et toujours…
Courage Jacquo !
Le parcours est semé d’embuches, on n’est jamais à l’abris d’une couille. Jacques l’a appris à ses dépends, éclaboussé en pleine face par la cruauté d’un destin de oueb entrepreneur à succès capricieux…
Même s’il a les boules, je lui fais passer ton message de soutien. 😉 😀
C’est bien connu que le partage est la clé de la réussite. Mais notre jeune ami blogueur a du oublier une chose : si on a rien à partager que des slips fourrés, ça n’intéresse pas grand’monde.
Cela me rappelle d’ailleurs le propos de mon très cher banquier, que je cite : « avant de pouvoir tenter de gagner de l’argent, encore faut-il en posséder suffisamment ».
J’en déduis donc qu’il faut réussir soi-même avant de partager sa réussite avec le web 2.0, c’est bien pour cela que les gourous du blog rédigent leurs billets paresseusement un verre de rhum coco à la main et les pieds dans une eau transparente à 30°.
Et si c’était ça la clé? Être riche avant (d’essayer) d’apprendre aux autres comment le devenir?
c’est clair que le oueb perdrait 95% de ses acteurs mais ça aurait le mérite de mettre en valeur les meilleurs 🙂
Oui, mais il reste un problème : les signes extérieurs de richesse !
Car aller faire le beau devant des palmiers dans un pays où tu peux (bien) vivre avec 300 euros par mois ne prouve aucunement la « réussite ». Tout est relatif 🙂
Oui mais c’est là qu’intervient le célèbre proverbe : « Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois » …alors qu’ils sont simplement mal vus en fait… 😉 🙂